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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 19:09

Une nuit où j'étais seule (9)

 

 

_ Mais non, maman ! Je vais bien et je ne suis plus en colère, mais j'ai juste envie d'être un peu seule. Alors ne t'inquiète pas ! Je rentrerai avant la tombée de la nuit !

_ Où es-tu et que vas-tu manger si tu ne rentres pas ? Tu n'as pas pris ton sac avec toi, Pam chérie.

L'inquiétude que j'entendais dans sa voix me fit sourire. C'était bien de ma mère ça de me crier dessus et la minute d'après de me couver comme si j'étais la chose la plus précieuse au monde.

_ Je vais me débrouiller, maman ! J'ai un peu d'argent sur moi, alors, arrête de t'inquiéter pour mon estomac ! ajoutai-je dans un rire un peu forcé pour la rassurer.

Mon "sauveur" choisit ce moment pour refaire son apparition. Je poussai un soupir de soulagement. J'avais un moment cru qu'il ne reviendrait pas et j'avais eu peur de rester seule dans cet hôpital. Il attendit patiemment que je termine ma communication en faisant semblant de s'intéresser au mobilier de la pièce.

_ Tenez ! lui dis-je en lui rendant son portable. Merci !

Il me dévisagea étrangement sans dire un mot. Son regard reflètait une grande curiosité qu'il réprima vite en voyant que je l'observais également. Il se détourna de moi et commença à faire les cent pas.

_ Quelque chose ne va pas ? lui demandai-je intriguée par son comportement nerveux.

Il resta silencieux regardant maintenant ses chaussures. Sn étrange attitude me mit mal à l'aise et j'eu soudain envie qu'il parte. J'esquissai un mouvement dans ce sens, mais un regard dur et froid me cloua sur place.

_ Il va falloir remplir les papiers d'admission, dit-il. Ensuite, ils prépareront les documents pour votre sortie. Je pense que vers 14 heures tout devrait être réglé.

_ Je vais sans doute devoir payer les frais d'hospitalisation, dis-je pour moi-même.

Sans mon porte-feuille, j'étais dans l'incapacité de prouver que j'avais une couverture sociale et encore moins d'avancer l'argent nécessaire pour régler ma dette.

_ Ne vous inquiétez pas pour ça ! J'ai déjà tout arrangé.

Je le regardai surprise. Cet homme était un ange tombé du ciel. Sans lui, Dieu seul savait ce qui me serait arrivée dans ce parc et maintenant il venait de me sortir d'une inconfortable situation.

_ Merci, lui dis-je sincèrement. Je vous rembourserai dès que vous m'aurez ramené à la maison.

Un joli sourire incurva ses lèvres.

_ Ah, je dois aussi vous ramener chez vous, alors ?

Le ton ironique de sa question me désarçonna.

_ Oh..., je suis désolée ! Je n'ai pas songé que vous puissiez être occupé. Je vous en demande pardon ! Je comprendrai si vous deviez partir.

Son sourire s'aggrandit avant qu'il ne fasse quelques pas pour se rapprocher de moi.

_ Il est un peu tard pour songer à mon emploi, mademoiselle... ?

_ Campbell ! Pamela Campbell !

_ Peter Caldwell, me dit-il en me tendant sa main.

Sa poigne était ferme et douce à la fois. Ses doigts, eux, étaient longs et effilés, et sa peau d'une douceur infinie. Une décharge électrique sembla me traverser quand mes doigts entrèrent en contact avec les siens.

Peter dégagea sa main brutalement de la mienne et se recula de plusieurs pas avant de plonger son regard ébène dans le mien. Son comportement me fit me demander si lui aussi avait ressenti cette décharge électrique. Je secouai vivement la tête. C'était impossible ! J'avais rêver cette sensation à cause de l'état de fébrilité dans lequel je me trouvais.

Pour reprendre un peu contenance, je me mis à remplir les feuilles qu'il m'avait ramené et les lui tendis dix minutes plus tard. Pendant tout ce temps, il était resté silencieux en m'observant d'un regard noir. J'avais eu du mal à me concentrer sur ma tâche face à ce regard intense.

Peter disparut pendeant près d'une heure pour régler la queston de ma sortie et comme promis vers 14 heures une infirmière m'informa qu'on me laissait partir. J'allai donc m'habiller et passai un peu de temps dans la minuscule salle de bain pour remettre un peu

d'ordre dans ma coiffure. Quand j'en sortis, Peter n'étais toujoujous pas visible. Je pensai donc qu'il avait décidé de me laisser me débrouiller, estimant son devoir accompli.

Une infirmière m'accompagna jusqu'à la sortie et je frissonai en sentant le vent glacé de l'hivers sur ma peau délicate. Après avoir remercié la jeune femme, je fis quelques pas dans la neige qui s'était mise à tomber. Une voiture s'arrêta à ma hauteur et une vitre s'ouvrit.

_ Vous auriez pu m'attendre ! me reprocha une voix que je trouvais de plus en plus agréable.

Je me retournai vivement pour voir le visage souriant de Peter. Il descendit de voiture et me prit par la même pour me conduire jusqu'à elle. Il m'ouvrit galemment la porte et m'aida à m'installer.

_ Je me suis dit que vous accepteriez peut-être de déjeuner avec moi, dit-il avec une fausse humilité. J'ai du annulé un déjeuner d'affaire très important pour prendre soin de vous. Il est donc normal que vous vous fassiez pardonner en me laissant vous inviter. En outre, vous devez mourir de faim selon les bruits venant de votre estomac.

Je me mis à rougir devant son manque de tact. Il est vrai que je mourrai de faim et que mon estomac le manifestait assez bruyament. J'acquiesçai donc d'un signe de tête. Peter démarra et s'engagea avec prudence sur la route enneigée.

 

 

Une nuit où j'étais seule (11)

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commentaires

L
<br /> J'espère que j'ai raison parce que si elle tombe toujours sur des "cons" c'est qu'elle n'a décidément pas de chance !<br /> Au faite a quand la suite ? ^^<br /> Bise Luna<br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> elle n'est pas si malchanceuse que cela! tu verras bien ! si c possible il y aura un nouveau poste aujourd'hui ou demain !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Pour l'instant je l'aime bien puis il peut rendre Richard jaloux !<br /> Bizz Luna<br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> on verra si t suppositions sont justes!<br /> <br /> <br /> <br />