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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 16:23

Lutter pour vivre (10)

 

_ Vous voulez que je la lâche ? hurla-t-il, rigolant toujours. OK !

_ Non ! Criai-je en maintenant que Grégory.

Christophe me jeta dans l'eau avec une force qui me coupa le souffle. Quand mon corps fut immergé dans l'eau, ma peur atteint son paroxysme. Je recommençai à hurler, mais n'avala que de l'eau. J'essayai de me maintenir la tête hors de l'eau, mais j'en étais incapable. Je commençai à m'étouffer avec les tasses que j'avalais, quand je sentis un bras puissant m'enserrer la taille pour me ramener à la surface. Mais ma panique ne me quittait pas. C'est pourquoi, je me mis à donner des coups à mon sauveur, entravant sa manœuvre de sauvetage.

_ Lina, calme-toi ! m'ordonna Grégory. Je te tiens. Tu n'as plus rien à craindre.

Tant bien que mal, il me ramena jusqu'à la terre ferme. Il me posa délicatement sur le sol dur, mais me maintint entre se bras. Des tremblement incoercibles ne cessaient de me secouer et tout cela n'avait rien à voir avec le froid mais la peur. Sans comprendre, je me mis à pleurer et Grégory me serra plus étroitement contre lui en me murmurant des paroles apaisantes. Mais rien n'y fit, j'étais en état de choc.

Non loin de nous, Christophe riait toujours. Il semblait tout heureux de son méfait et ne s'en cacher nullement, malgré les réprimandes de sa jeune sœur. Tout contre moi, je pouvais sentir le corps de Grégory tremblait sous le coup de la rage.

_ Ce n'est rien Grég, je vais bien, je t'assure, tentai-je de le calmer.

Mais il s'était déjà levé, me privant de la chaleur de son corps qui me réconfortait. Sans crier garde, il se jeta sur Christophe et roula avec lui sur le sol. Les deux cousins s'échangèrent quelques coups avant que Grégory ne prenne le dessus. Il l'immobilisa après lui avoir assené un coup de poing qui me surprit. Je n'avais pas l'habitude de le voir aussi violent et j'eus, pour la première fois, très peur de lui.

_ Excuse-toi ! éructa-t-il entre deux respirations saccadées.

_ Je ne m'excuserai pas ! reprit l'autre après s'être essuyé le coin des lèvres. Tu ne vas quand même pas me dire que tu m'en veux d'une toute petite farce ? C'est vrai, j'avais oublié. Tu veille sur cette trainée comme sur le reste de ta famille.

_ Ne parle pas d'elle comme ça ! s'énerva à son tour sa jeune sœur. Angelina est de notre famille.

_ Jamais ! hurla encore Chris. Tout ce que tu veux, Grég, c'est te la faire comme la moitié des mecs du quartier.

Je retins ma respiration. Christophe venait de commettre l'irréparable. Grégory n'avait jamais douté du fait que je faisais partir de sa famille, c'est pourquoi, il ne supportait pas qu'on me manque de respect.

_ Excuse-toi ! Persifla encore Grég qui était devenu tout rouge à force de contenir sa colère.

Jess et moi le vîmes lever le poing avec horreur. On ne l'avait jamais vu dans un tel état de rage. Je croisai son regard et je sus qu'il n'allait pas pouvoir se maîtriser plus longtemps. Cette expression-là, je l'avais souvent vu dans les yeux de Patrick quand il s'escrimait à me punir pour les fautes que je commettais selon lui. Ce qui le mettait dans cet état, c'était mon refus de soumission.

_ Chris, murmurai-je. Je t'en prie, excuse-toi !

_ Qu'est-ce qui se passe ici ? hurla des voix derrière nous.

Les adultes venaient de nous rejoindre. Ils jaugèrent la situation d'un seul regard et séparèrent les garçons.

_ Peut-on connaître la raison de cette bagarre ? questionna Patrick me fixant de son sombre regard.

Jessica se lança dans le récit des événements. Diplomate déjà à cette époque, elle fit attention de n'accabler personne, mais son oncle avait déjà trouvé son coupable.

_ Angelina, souffla-t-il au creux de mon oreille pendant qu'on retournait au camp, tu as encore fait des siennes.

_ Non, lui assurai-je. Je n'ai rien fait.

_ C'est vrai mon oncle, intervint Grég qui s'était calmé et qui avait tout entendu.

Patrick fixa son neveu attentivement avant de se tourner vers moi.

_ Nous en reparlerons à la maison.

Le regard qu'il me lança à ce moment me glaça le sang. Son regard était devenu noir de colère et il semblait me promettre une punition sans pareille. Prise de panique, comme cet après-midi là au lycée, j'avais perdu connaissance.

 

Lutter pour vivre (12)

 


 

 

 

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